Regional security: Algeria, EU hold 2nd high-level dialogue Monday

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APS : Dimanche, 11 Novembre 2018
ALGER- L’Algérie et l’Union européenne (UE) tiennent lundi à Alger la 2ème session de leur dialogue de haut niveau sur la sécurité régionale et la lutte contre le terrorisme, destiné à développer leur coopération
pratique en répondant aux défis posés par le terrorisme et la radicalisation.
La nouvelle session de ce dialogue, lancé en octobre 2017 à Bruxelles, sera co-présidée par le ministre des Affaires étrangères (MAE), Abdelkader Messahel et la haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini qui effectue sa troisième visite à Alger après celle de septembre 2015 et d’avril 2017.
La nouvelle rencontre s’inscrit dans le cadre de la poursuite de la “collaboration” et du” dialogue régulier” entre l’Algérie et l’UE sur les thèmes identifiés lors de la première session, à savoir: la sécurité régionale, la lutte contre le terrorisme et la déradicalisation, y compris dans l’optique de la mise en oeuvre des priorités de partenariat conclues entre l’UE et l’Algérie en mars 2017.
La chef de la diplomatie européenne avait réitéré, à l’issue du premier dialogue de haut niveau UE-Algérie tenu à Bruxelles, la détermination de l’Union à voir se matérialiser “pleinement” le potentiel de la coopération sécuritaire avec l’Algérie qu’elle considère comme “un partenaire régional majeur de l’UE”.
Federica Mogherini avait exprimé son souhait que ce dialogue à haut niveau soit “une plateforme pour renforcer la coopération” algéro-européenne.
L’Algérie est “prête” à aider et à partager avec l’UE son expérience dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, avait assuré, de son côté, le chef de la diplomatie algérienne.
La première session du dialogue de haut niveau Algérie-UE sur la sécurité régionale et la lutte contre le terrorisme s’était poursuivie au niveau des hauts fonctionnaires qui ont exploré les opportunités visant à développer la coopération entre les deux parties en vue d'”unir les forces” pour lutter contre le terrorisme et “appuyer les efforts de l’Algérie” en matière de stabilisation régionale, avait expliqué à l’APS une source diplomatique.
“L’Algérie jouit d’une expérience mondialement reconnue en matière de lutte contre le terrorisme et pourrait apporter à l’UE une expertise avérée en la matière”, a-t-elle ajouté, soulignant que le pays accomplit un travail “considérable” pour sécuriser ses frontières et joue un “rôle de premier plan” dans la stabilisation de la région.
“Un appui de l’UE aux efforts de l’Algérie ne pourra qu’être bénéfique pour tout le monde”, a soutenu la même source.
Depuis plusieurs années, l’Algérie apporte une contribution importante dans la lutte contre le terrorisme et à l’instauration de la paix, de la stabilité et de la sécurité de la région, notamment au Sahel, à travers la sécurisation de ses frontières et en s’appuyant sur sa diplomatie engagée en tant que pays voisin, dans la conduite d’une médiation internationale au Mali ponctuée par un accord de paix et de réconciliation nationale et l’appui aux efforts visant à stabiliser la Libye.
Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, a salué d’ailleurs les efforts déployés par l’Algérie pour promouvoir la stabilité régionale, exprimant sa satisfaction du rôle “important” que joue le pays dans la stabilisation de la Libye et dans la lutte contre le terrorisme.
“Nous sommes très satisfaits du travail que l’Algérie accomplit pour la stabilisation de la rive sud de la Méditerranée”, avait-il déclaré en octobre 2017, à l’issue d’une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel qui effectuait une visite de deux jours aux institutions européennes à Bruxelles.
====Des relations bilatérales “denses et globales”====
La visite de Mogherini à Alger sera, par ailleurs, l’occasion pour les deux parties d’examiner l’état et les perspectives de leurs relations bilatérales “denses et globales” régies par l’Accord d’association
en vue de “les renforcer davantage dans l’intérêt mutuel face aux défis communs de sécurité et de développement dans la région”.
Dans une déclaration conjointe publiée à l’issue de la 11ème session de leur Conseil d’association tenu en mai dernier à Bruxelles, l’Algérie et l’UE se sont engagés à renforcer leur coopération en matière de diversification de l’économie algérienne, “dans un contexte particulier induit par la chute des prix des hydrocarbures depuis 2014”.
Les deux parties se sont félicitées à cet égard de l’adoption du cadre unique d’appui, qui définit les priorités de la coopération technique et financière bilatérale pour la période 2018-2020 et où “le soutien à la diversification économique figure en première place”.
L’Algérie et l’UE ont réaffirmé également leur volonté à ce que “toutes mesures relatives à leurs échanges commerciaux soient prises dans le respect de l’Accord d’Association”, soulignant que cet accord “intègre des mécanismes permettant de tenir compte des difficultés économiques rencontrées par l’une ou l’autre partie”.
“Il est envisagé que les discussions bilatérales engagées à cet effet pourront être finalisées dans les meilleurs délais et, si possible, avant la fin de l’année”, ont-ils souligné dans la déclaration.
Le partenariat multiforme entre l’UE et l’Algérie couvre également de nombreux autres domaines, en témoigne, l’adhésion de l’Algérie au Partenariat sur la recherche et l’innovation dans la région méditerranéenne (PRIMA) et le lancement de la coopération dans le domaine de la protection civile et la gestion des risques majeurs.
L’UE et de l’Algérie ont affirmé, par ailleurs, leur volonté de “dynamiser” leur dialogue de haut niveau en matière énergétique, afin de “renforcer la sécurité énergétique, consolider leurs échanges et promouvoir l’utilisation des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique”.
L’Algérie et l’UE ont décidé, en outre, de créer une Commission parlementaire mixte, dont la première réunion est prévue durant le deuxième semestre 2018.
Les deux parties ont convenu aussi d'”oeuvrer ensemble” en vue du règlement des conflits et des crises dans la région, qui “sont parfois la source des phénomènes de migration irrégulière”, s’engageant à renforcer leur dialogue sur la question des flux migratoires pour “tirer tout le profit des voies légales de mobilité, dans le cadre d’une approche globale et d’un agenda positif pour les deux parties”.

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