(Français) DG de la Protection civile des pays africains: œuvrer face aux catastrophes naturelles


APS : Dimanche, 29 Septembre 2019
ALGER- Le Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Protection civile (OIPC), Belkacem El Ketroussi a mis l’accent, dimanche à Alger, sur la nécessité pour les organes de la Protection civile
des pays africains de poursuivre leur action commune et leur coordination avec son organisation en vue de faire face aux catastrophes naturelles que connait le monde en général, et l’Afrique en particulier.
Dans son allocution d’ouverture de la 4è réunion africaine des Directeurs généraux de la Protection civile, M. El Ketroussi a indiqué que la rencontre se voulait “une occasion pour souligner la nécessité de poursuivre la collaboration et la coopération entre les différents organes de la Protection civile afin de faire face aux catastrophes et crises que nous connaissons”, et ce en adoptant “un programme africain quinquennal de la Protection civile (2020-2025)”.
Ce programme sera lancé à travers des rapports établis par les pays africains selon leurs besoins, a-t-il ajouté, relevant le rôle joué par la Protection civile algérienne dans divers domaines, laquelle est considérée par les pays africains comme “une force, une référence et un pivot en matière d’organisation, d’entrainement, de forces humaines et de capacités matérielles”, a-t-il dit.
Il a rappelé, à cette occasion, la position de l’Algérie au niveau régional et mondial, de par la forte coordination entre la Protection algérienne et les organes africains concernés.
A ce titre, il a indiqué que les rapports établis par les experts à travers le recours au Centre international de suivi et de veille étaient “inquiétants”, d’autant que ledit centre a enregistré cette année “plus d’un million d’hectares ravagés par les incendies”, soulignant, en même temps, “la limite des études théoriques face au rythme ascendant et accéléré des catastrophes naturelles”.
Par ailleurs, M. El Ketroussi a précisé que les rapports soulevés par certains pays “ont motivé l’organisation internationale pour présenter certaines propositions à même de résoudre les problèmes du continent africain”, en mettant l’accent, notamment, sur l’importance de l’entrainement et des équipements ainsi que de l’actualisation de la carte des catastrophes, en sus de la révision des lois et des réglementations en vigueur.
Afin de faire face à ces défis, le SG de l’OIPC a indiqué que son instance internationale motivait et encourageait l’action bilatérale et multilatérale, notamment la coopération Nord-Sud et Sud-Sud.
La Protection civile figure en tête des priorités dans les stratégies des pays de par le monde
De son côté, le ministre de l’Intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire, Salaheddine Dahmoune, a affirmé dans son allocution, que la Protection civile figurait en tête des priorités en terme d’élaboration de politiques et de stratégies des pays, lorsqu’il s’agit de la prévention et de la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable.
Le ministre a saisi l’occasion pour saluer le rôle important de l’Organisation internationale de la protection civile (OIPC) et ses efforts en matière d’accompagnement, de développement et de promotion des missions et activités confiées aux corps de la Protection civile, notamment dans le continent africain, et ce à travers, l’assistance technique et matérielle, a-t-il ajouté avant de relever que l’Algérie fut parmi les premiers pays à avoir adopté la politique de l’OIPC en matière de prévention et de gestion des catastrophes et qu’elle avait présidé son conseil exécutif, pour une durée de 10 années consécutives.
Soulignant que l’expérience et l’expertise dont jouit désormais le corps de la Protection civile au double plan national et international, lui ont permis de “contribuer et d’apporter l’appui dans le cade de la solidarité internationale à travers ses interventions dans les différentes catastrophes qu’ont connues certains pays dans le monde”, M. Dahmoune a précisé que ceci a permis à l’équipe algérienne de recherche et de sauvetage (HUSAR) d’obtenir, en 2017, une certification internationale qui lui a été délivrée par l’INSARAG (Groupe consultatif international de recherche et de sauvetage) qui relève de l’Organisation des nations unies (ONU).
Se réjouissant du professionnalisme et de l’expérience acquis par la Protection civile algérienne, lesquels lui ont valu le statut de “modèle”, en abritant des formations internationales en matière de gestion des catastrophes et en organisant des manœuvres et exercices internationaux en la matière, le ministre s’est engagé à ce que la Protection civile demeure engagée et mette tous les moyens disponibles , en vue de protéger le continent africain, notamment à travers l’ouverture des portes de son école aux stagiaires des pays africains en vue de tirer profit de son expertise et expérience.
Dans le même cadre, le Directeur général de la Protection civile, le colonel Boualem Boughlef a affirmé que le choix porté sur l’Algérie en vue de l’organisation de cette réunion africaine pour la première fois avec la participation record de 20 pays africains, se voulait une preuve irréfutable du respect, de l’estime et de la place dont jouit désormais la Protection civile parmi les pays membres de l’organisation internationale.
La protection des personnes et des biens et la lutte contre les catastrophes et les risques est une mission délicate et extrêmement complexe qui requiert de la vigilance, de la mobilisation constante et du professionnalisme de la part des équipes de la Protection civile dans tous les pays, a-t-il insisté.
De ce fait, poursuit M. Boughlef, la lutte contre les catastrophes dans le continent exige l’impérative mise sur pied d'”une stratégie globale optimale”, à même de faire face aux désastres et dangers, à travers la mise au point de systèmes préventifs, la consolidation des capacités opérationnelles et scientifiques, ainsi que la qualification des ressources et la formation d’agents.
L’objectif suprême escompté à travers la tenue de ces réunion est de faire le point sur “notre disponibilité à en tirer profit et sur l’évolution que connaissent nos appareils d’année en année, en matière de ressources humaines qualifiées et de moyens matériels (…) et la mise en place de cadres de coordination et de concertation et de la mise en place d’une stratégie africaine commune”, a-t-il souligné.
Les représentants de la Protection civile s’attèlent dans cette réunion africaine d’une durée de deux jours, à débattre de plusieurs points, notamment la question des problèmes organisationnels et de coordination avec les autres corps intervenant dans le domaine de la protection des personnes, de la couverture territoriale, de la formation et des textes réglementaires, en matière de prévision, de prévention et des textes réglementaires sur les plans d’urgence et de secours.

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