APS : Mercredi, 30 Mars 2016
ALGER – Le ministre français des Affaires étrangères et du développement international, Jean-Marc Ayrault, a exprimé mardi à Alger, le souhait de son pays que la prochaine réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français soit couronnée par la signature de plusieurs accords de coopération.
“Nous avançons dans la coopération bilatérale, en particulier dans le domaine économique. J’espère que plusieurs signatures (d’accords) auront lieu à l’occasion de cette réunion”, a déclaré M. Ayrault à la presse, à l’issue de l’audience que lui a accordée le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Outre le secteur économique, il a ajouté que plusieurs autres domaines, sont susceptibles de renforcer la coopération algéro-française, tels que la formation professionnelle et la culture.
“Les choses avancent bien et se consolident peu à peu et il y a une volonté commune pour renforcer davantage nos relations et avoir des perspectives d’avenir qui soient des repaires pour les jeunes générations des deux pays”, a souligné le chef de la diplomatie française.
M. Ayrault a relevé, dans le même cadre, la “qualité des relations entre l’Algérie et la France”, qui ont enregistré des avancées, grâce notamment au “partenariat d’exception” initié par les présidents Abdelaziz Bouteflika et François Hollande.
Le ministre français s’est félicité, en outre, des entretiens “extrêmement chaleureux, constructifs et directs” qu’il a eus avec les responsables algériens à l’occasion de cette visite.
Soulignant l’importance des relations algéro-françaises, M. Ayrault a exprimé le souhait de son pays que ces relations soient “durables” et d’aborder le passé commun de “manière sereine” de même pour les questions de l’avenir.
Il a affirmé avoir transmis au président Bouteflika le message de Hollande contenu lors de son discours du 19 mars, soutenant que “ce message, qui appelle à tourner les relations des deux pays vers l’avenir, est un message fort qu’il faut entendre, même s’il est critiqué en France”, a-t-il dit.
Par ailleurs, le chef de la diplomatie française a indiqué avoir abordé avec le chef de l’Etat plusieurs questions régionales et internationales.
Concernant la Libye, il souligne que son pays et l’Algérie avaient “les mêmes approches”, à savoir “l’urgence de constituer un gouvernement d’union nationale reconnu par la communauté internationale basé à Tripoli”.
Evoquant la situation au Mali, M. Ayrault a salué l’accord de paix, obtenu grâce à la médiation de l’Algérie, le qualifiant de “bonne approche pour aider les Maliens à stabiliser leur pays”, rappelant la nécessité “de mettre en œuvre le plus rapidement possible cet accord”.
Les entretiens ont porté également sur la lutte contre le terrorisme, relevant qu’il y avait “beaucoup de coopération en la matière, en particulier au niveau bilatéral”, a-t-il ajouté.
A propos de la Syrie, M. Ayrault a mis l’accent sur “la nécessité de parvenir à un accord de paix par la voie politique”.
Abordant la situation au Proche-Orient, il précisé avoir “informé” le président Bouteflika de l’initiative française en vue de relancer le processus de paix, “dans le but de la création de deux Etats Israël et Palestine.
