Need to strengthen Algeria-US economic cooperation
APS : samedi, 04 février 2017
WASHINGON- L’Algérie et les Etats-Unis gagneraient à hisser leur coopération économique au niveau de leur partenariat sécuritaire stratégique, ont relevé à Washington des parlementaires et des chefs d’entreprises algériens.
Au cours d’un débat intitulé “l’Algérie et les Etats-Unis une nouvelle ère dans l’horizon”, organisé vendredi par le Think Tank américain, Center for transatlantic relations, il a été souligné la nécessité de passer à une autre étape de coopération entre les deux pays, axée sur le développement de l’économie et des investissements.
Le Think Tank américain, affilié à la John Hopkins University, a convié pour ce débat de deux heures sur l’Algérie la sénatrice Mme Hafida Benchehida, le président du Conseil d’affaires algéro-américain (USABC) Smail Chikhoune et l’industriel Slim Othmani.
Mme Benchehida a relevé que les deux pays, liés par un partenariat sécuritaire renforcé, étaient en mesure “d’ouvrir une nouvelle page dans leurs relations bilatérales” en consolidant ce qui a été construit jusqu’ici.
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La sénatrice a estimé qu’il était nécessaire de renforcer le partenariat dans la formation, l’éducation et l’enseignement de la langue anglaise. En somme développer toutes les qualifications nécessaires qui permettent d’asseoir une économie de la connaissance, a-t-elle expliqué.
Pour autant, elle a soutenu que les Algériens devraient faire un effort en matière de communication et de marketing pour vendre “la destination Algérie” en matière d’investissement et faire connaître les changements importants apportés par le gouvernement dans ce domaine.
Mais cela exige du lobbying et de l’argent, a-t-elle dit au cours de ce débat animé par Samy Boukaila, chercheur associé à ce centre de recherches.
Le rôle de l’Algérie en matière de sécurité régionale souligné
La sénatrice a souligné le rôle de l’Algérie en matière de sécurité régionale notamment ses efforts de paix pour les conflits au Mali et en Libye, en expliquant également que sa stabilité offrait un climat favorable à l’investissement.
Intervenant de son côté, Smail Chikhoune, a estimé que la présence économique américaine en Algérie, cantonnée dans le secteur de l’énergie, commençait réellement à se diversifier comme en témoignent les grands projets de partenariat dans les secteurs agricole et pharmaceutique lancés ces dernières années.
L’intérêt américain pour l’investissement hors hydrocarbures en Algérie a été constaté au moment où les échanges commerciaux entre les deux pays ont enregistrée un recul dans le sillage de la baisse des exportations algériennes vers les Etats Unis, a-t-il précisé.
Il a ajouté que l’adhésion de l’Algérie aux deux espaces commerciaux, l’Union européenne et la Zone Arabe de libre échange, et l’avantage comparatif du prix de l’énergie intéressaient les opérateurs économiques américains qui, en matière d’investissement, préfèrent les grands projets de production destinés à l’exportation.
La règle 51/49 ne constitue plus un obstacle pour les entreprises américaines
Il est nécessaire d’aller à terme vers une zone de libre-échange vu le volume important des échanges entre les deux pays, a suggéré M. Chikhoune, soulignant, par ailleurs, que la règle dite 51/49% régissant l’investissement étranger ne constitue plus un obstacle aux entreprises américaines puisque nombreuses d’entre elles, comme General electric (GE), investissent actuellement en Algérie.
Abondant dans le même sens, M. Othmani a considéré que le coût de l’énergie n’est plus un facteur d’attractivité et qu’il faut plutôt miser essentiellement sur la réforme financière accompagnant le processus de diversification de l’économie.
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“Il faut être créatif dans le financement de la croissance mais sans se précipiter à l’endettement ou fermer le secteur financier aux investissements directs étrangers” .
M. Othmani a reconnu, toutefois, la difficulté de passer d’une économie dirigée à une économie de marché ce qui explique des fois les lenteurs constatées dans la mise en œuvre de certaines réformes.
Il a soutenu que pour le cas de l’Algérie il était plus approprié actuellement de parler “de réelles opportunités que de potentiel économique”, essentiellement dans le domaine de l’agroalimentaire où les entreprises américaines peuvent investir massivement dans des grands projets d’exportation.
L’industriel qui dirige le Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise (Care) a déclaré que les Think Tank en Algérie “sont libres et constituent une force de propositions” pour le changement économique dans le pays, en affirmant que le gouvernement souhaitait renforcer ce cadre de discussions avec la communauté d’affaires.
M. Boukaila, le modérateur du débat, a relevé que l’Algérie avait l’opportunité de bâtir “des relations économiques pragmatiques” avec les Etats-Unis pour multiplier les investissements, acquérir le savoir-faire et intégrer les réseaux de production internationaux.
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