(Français) Opep : l’Algérie joue un rôle de 1er plan dans le rapprochements entre les membres

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APS : Mercredi, 13 Janvier 2021

ALGER- L’Algérie continue de jouer un rôle de “premier plan” dans le rapprochement entre les différents avis des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep)
pour trouver un consensus permettant de rétablir l’équilibre du marché, a indiqué l’expert Nordine Ait Laoussine.
Dans une interview publiée mercredi par le quotidien francophone El Watan, M. Ait Laoussine a souligné que “l’Algérie a effectivement joué un rôle de premier plan dans la recherche d’un compromis entre des membres si différents en termes de leur situation économique et de leurs affinités géopolitiques respectives”.
“Ce rôle remonte aux années 1970 où l’Algérie avait une influence prépondérante dans les décisions, malgré le niveau de sa production”, a précisé l’ancien ministre de l’Energie.
“Notre passé révolutionnaire nous a naturellement conduit à l’avant-garde de la défense des pays exportateurs de pétrole, à travers la session extraordinaire des Nations unies, convoquée à notre demande en avril 1974 et la Déclaration solennelle des chefs d’Etat de mars 1975”, a-t-il rappelé.
L’expert a ajouté que “l’Algérie a perdu progressivement son influence sur les décisions de l’Opep, mais cela n’a pas empêché “les Algériens d’être une force constructive” au sein de cette organisation.
“Cela a été démontré avec l’Accord d’Oran de décembre 2008, celui d’Alger de 2016 et encore, tout récemment, sous la présidence du ministre Abdelmadjid Attar”, a-t-il relevé.
Concernant les perspectives du marché pétrolier, M. Ait Laoussine a estimé que l’évolution des prix du pétrole à moyen terme demeurait “incertaine”, malgré l’impact direct du consensus entre l’Opep et ses alliés, qui s’est traduit par la hausse des cours à plus de 50 dollars.
“L’équilibre du marché reste fragile”, a estimé M. Ait Laoussine évoquant “une éventuelle nouvelle baisse qui pourrait résulter d’une aggravation de la crise sanitaire, d’une propension de certains membres de l’Opep+ à dépasser leur quota à la faveur de l’amélioration du marché, du rythme
d’augmentation de la production des membres dispensés de la règle des quotas, notamment la Libye et l’Iran ainsi qu’une probable décision de l’Arabie saoudite de suspendre sa réduction volontaire”.
Le marché est également menacé par le surplus des stocks mondiaux accumulés “sans interruption” depuis 2014, a-t-il ajouté précisant, sur ce sujet, que leur niveau est resté, à fin 2020, supérieur à celui de fin 2016, lorsque l’Opep+ avait décidé d’éliminer progressivement leur excédent massif dans le cadre de l’Accord d’Alger de septembre 2016.
Le consensus actuel entre l’Opep et ses alliés qui a permis de mettre un terme à la crise de 2014, reste “vulnérable”, selon M. Ait Loussine, évoquant pour plusieurs raisons notamment l’entente “tacite” et “temporaire” entre l’Arabie saoudite et la Russie pour la sauvegarde de leurs revenus à court terme.
S’agissant de la pertinence des analyses qui anticipent un rebond de la demande mondiale avec la fin de la Covid-19, l’expert a souligné que cette pandémie continuera d’avoir un impact sur l’industrie pétrolière.
“Les analystes s’attendent en effet à un rebond significatif de la demande cette année de l’ordre de 5% qui devrait, en principe, permettre à l’Opep de retrouver momentanément le chemin de la croissance. La fin de pandémie ne signifie cependant pas la fin de la crise”, a averti M. Ait Loussine.Interrogé sur le plan de relance du secteur qui prévoit des investissements d’un montant de 40 milliards de dollars par Sonatrach, l’expert a estimé que sa réussite dépendra de la capacité à assurer le financement du programme annoncé et de la mobilisation effective des partenaires locaux et étrangers de la compagnie nationale.
“Il faut compter, en outre, sur l’amélioration de l’efficacité et de la compétitivité de notre société nationale qui doit nécessairement retrouver la stabilité de son management. Il faut refaire confiance à Sonatrach”, a-t-il souligné.
Evoquant par ailleurs la question de l’épuisement des réserves pétrolières algériennes, il a appelé au développement “accéléré” des énergies renouvelables, qui constitue, selon lui, une “meilleure relève pour assurer notre sécurité à long terme et le plein emploi”.

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