Sudanese ambassador hails Algeria’s role in lifting American sanctions on his country

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APS : dimanche, 26 février 2017
ALGER – L’ambassadeur du Soudan en Algérie, Issam Aouadh Metouali, a salué dimanche à Alger le rôle majeur de l’Algérie et de son ancien ambassadeur auprès de l’ONU, Idriss Jazairy, dans la levée des sanctions américaines contre son pays.
“Les sanctions américaines n’auraient pas été levées sans les efforts du Soudan et de certains pays frères, notamment l’Algérie”, a précisé l’ambassadeur soudanais lors d’une conférence de presse au Forum du journal “El-Hiwar”, animée avec le directeur exécutif du Centre de Genève pour les droits de l’homme et le dialogue global et rapporteur spécial du Conseil des droits de l’homme de l’ONU chargé des effets négatifs des mesures coercitives unilatérales sur l’exercice des droits de l’homme, Idriss Jazairy.
M. Metouali a adressé ses remerciements aux autorités algériennes, à leur tête le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Ramtane Lamamra, et l’ancien diplomate algérien Idriss Jazairy, pour leur rôle dans la levée de ces sanctions.
Lors de la conférence consacrée aux “efforts de l’ambassadeur Idriss Jazairy pour la levée des sanctions économiques américaines contre le Soudan”, l’ambassadeur soudanais a souligné que M. Jazairy “de par son talent et son expérience dans le domaine de la diplomatie a fait prévaloir la logique dans les négociations avec les Etats-Unis d’Amérique pour la levée des sanctions contre le Soudan”.
M. Metouali a également salué le rôle de l’Union africaine (UA), de la Ligue des Etats arabes, de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et de certains pays arabes, dans la levée des sanctions imposées au Soudan pendant longtemps en application d’un plan occidental visant à stopper le développement de ce pays africain et arabe riche en ressources et l’empêcher de devenir une puissance régionale.
Pour le diplomate soudanais, “les sanctions imposées aux gouvernements sont avant tout des sanctions contre le peuple”. Il s’agit d'”une violation flagrante des droits de l’homme”, a-t-il dit, précisant que “les sanctions contre son pays ont paralysé son économie durant deux décennies et lui ont fait subir des pertes annuelles estimées à 500 millions de dollars”.
Le 13 janvier 2017, avant l’achèvement de son mandat, l’ex-président des Etats-Unis, Barack Obama, a émis une ordonnance exécutive prévoyant la levée des sanctions économiques et commerciales contre le Soudan.
Les Etats-Unis d’Amérique avaient imposé en 1997 un embargo économique au Soudan et gelé les avoirs de son gouvernement en raison de violations des droits de l’homme et de craintes liées au terrorisme.
Washington a imposé de nouvelles sanctions au Soudan en 2006 en raison de la crise du Darfour dans l’ouest du pays, lesquelles sanctions avaient depuis été prorogées.
Les sanctions globales: une “injustice” pour les peuples et une “violation” des droits de l’homme
Pour sa part, M. Idriss Jazairy a rappelé que “le Conseil de sécurité a pris, il y a longtemps, la décision de ne pas imposer de sanctions globales aux pays, car il s’agit d’une atteinte directe aux droits de l’homme. Depuis les sanctions imposées ont un caractère spécifique sans impact sur le volet économique”.
“Le tiers de la population mondiale est exposé à des mesures unilatérales coercitives n’ayant pas de motif légal, à savoir des sanctions impactant directement les peuples et bafouant leurs droits élémentaires dont le droit à la vie”.
“Les mesures unilatérales ne sont pas légales comme celles imposées par le Conseil international de sécurité de l’ONU”, a-t-il précisé.
“Apres la levée proportionnelle des sanctions américaines sur Cuba et l’Iran, le Soudan demeure le seul pays encore soumis à des sanctions globales”, a-t-il dit.
“Il n’était pas facile pour des pays moyens et d’autres en voie de développement d’influer sur les Etats Unis d’Amérique, mais le recours à la diplomatie sereine pour rapprocher les positions des Etats Unis d’Amérique et du Soudan, en mettent en exergue les principaux points de divergence, nous a permis de prouver le caractère irrationnel de la question, car la politique suivie il y a vingt ans ne correspondait plus à la situation actuelle du Soudan qui a réalisé des progrès importants à plusieurs niveaux, d’où la nécessité de la levée progressive de ces mesures coercitives”, a-t-il estimé.
“Grâce au dialogue apaisé et à la confiance entre les deux parties, nous avons réussi à rapprocher les positions et à lever les sanctions imposées au Soudan”, a indiqué M. Jazairy.
L’ex diplomate algérien a estimé que le point positif est que la décision de lever les sanctions imposées au Soudan a été prise avec l’approbation des administrations du président américain partant, Barack Obama, et l’actuel président Donald Trump, ajoutant que “son application est tributaire de l’évolution de la situation au Soudan”.
Idriss Jazairy s’est dit satisfait quant aux développements positifs enregistrés en matière des droits de l’Homme au Soudan, exprimant le souhait de voir ce pays retiré dans les plus brefs délais de la liste des pays soutenant le terrorisme”.
Le directeur exécutif du Centre de Genève pour les droits de l’homme et le dialogue global et rapporteur spécial du Conseil des droits de l’homme de l’ONU chargé des effets négatifs des mesures coercitives unilatérales sur l’exercice des droits de l’homme, Idriss Jazairy, a été honoré par l’ambassadeur du Soudan en Algérie pour ses efforts en faveur de la levée des sanctions imposées au Soudans depuis deux décennies.
Le diplomate algérien a occupé le poste d’ambassadeur de l’Algérie auprès de la Belgique, de l’ONU et du Vatican ainsi que celui de représentant de l’Algérie auprès du Bureau de l’ONU à Genève. Il est également membre fondateur du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.

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