(Français) Sonatrach et CHEC signent un contrat pour l’extension du port pétrolier de Skikda

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APS : Lundi, 21 Janvier 2019

ALGER – Un contrat portant sur l’étude, la fourniture et la construction d’une jetée maritime GNL et des infrastructures maritimes et portuaires localisées dans le port d’hydrocarbures de Skikda
dénommé “El Djedid” a été signé lundi à Alger entre le groupe Sonatrach et l’entreprise chinoise China Harbour Engineering Company (CHEC).
Le document a été paraphé par le directeur central Engineering & Project Management (EPM), Zane Faiz, pour la partie algérienne et le directeur général de la compagnie CHEC, Yingguang Sun, pour la partie chinoise, en présence du P-dg du groupe Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, le nouvel ambassadeur de Chine en Algérie, M. Li Lianhe, le P-dg de l’entreprise portuaire de Skikda, Imad Djalal Tanfour ainsi que le Wali de Skikda, Hadjeri Derdouf.
D’un montant contractuel de près de 53 milliards DA, le projet est composé de quatre (4) tranches, a précisé, le Chef du projet, Ali Belaid.
La première tranche consiste ainsi à réaliser une nouvelle jetée GNL pour le chargement des méthaniers de grande capacité (220.000 m3) & un nouveau quai avec un terminal associé pour chargement et déchargement des produits transportés par conteneurs.
S’agissant de la deuxième tranche du projet, elle porte sur la reconversion du poste GNL existant en poste de chargement GPL, alors qu’il est prévu, dans le cadre de la troisième tranche un confortement de la jetée principale existante & extension du principal brise-lames nord existant et réalisation d’un nouveau poste de chargement et déchargement dédié aux navires de plus de 50.000 tonnes pour exportation et importations des produits raffinés.
Pour ce qui est de la quatrième tranche, elle vise à installer un nouveau bras de déchargement des méthyl tert-butyl éther (MTBE) au poste A avec systèmes associés, équipement d’interconnexion au bac de stockage au niveau du RA1K, a expliqué M. Belaid précisant que la réception provisoire de la 1ère et 3ème tranche est prévue dans 23 mois, à partir de l’entrée en vigueur de ce contrat réalisé sous la formule d’Engineering Procurment Construction (Ingénierie, Approvisionnement et Construction). Quant à la 2ème et 4ème tranche, elles seront mises en service au 28ème mois de l’entrée en vigueur de ce contrat.
M. Belaid a indiqué que la durée de garantie était de deux (2) années après réception provisoire du projet.
Inscrites dans la Stratégie de Sonatrach à l’horizon 2030 (SH 2030), la réalisation d’une nouvelle jetée de GNL et l’extension du port pétrolier de Skikda permettront au méga-train GNL, situé dans cette wilaya, de porter sa production à sa capacité nominale et de l’accostage de navires de grandes capacités, ouvrant ainsi des perspectives supplémentaires de marchés pour le GNL algérien.
Intervenant lors de la cérémonie de signature, M. Zane a indiqué que pour la réalisation de ce projet, il était prévu, entre autres l’installation de 23.000 tonnes d’acier, 2,6 millions tonnes de roches et l’utilisation de 250 équipements terrestres et 20 équipements maritimes.
Pour sa part, le nouvel Ambassadeur de Chine en Algérie a mis en exergue l’importance de ce projet dans l’intensification des relations de partenariat entre l’Algérie et la Chine.
Selon lui, la Chine accorde un intérêt particulier à la coopération avec l’Algérie et vise à l’intensifier davantage.
Le Wali de Skikda a mis lui en exergue les retombées économiques et sociales de ce projet en termes de création de valeurs ajoutées et de postes d’emploi.
De son côté, M. Ould Kaddour est revenu sur les moult contrats signés par le groupe Sonatrach qui s’était lancée dans une dynamique “très forte”.
“Sonatrach investit de plus en plus et crée davantage des postes d’emploi. Le groupe doit être un exemple, et il le sera toujours pour les entreprises locales mais aussi pour les compagnies étrangères”, a indiqué M. Ould Kaddour selon qui le groupe vise le long terme.
Sur le projet consistant à réaliser une jetée GNL et des infrastructures maritimes et portuaires, il a indiqué qu’il permettait d’exporter davantage de GNL.
“L’Algérie est un pays gazier. Sonatrach doit ainsi avoir davantage de capacités pour exporter plus de gaz et mieux encore exporter plus de GNL. Avec le GNL,on peut diversifier nos clients et se libérer de nos marchés d’origine (Europe, NDLR). Il faudrait ainsi qu’on ait les capacités d’expédier du GNL vers d’autres marchés notamment asiatiques telles la Corée du Sud et la Chine, a t-il souligné.
“Néanmoins, actuellement, on n’a pas assez de capacités d’export. C’est ainsi qu’il est impératif de réaliser cette nouvelles jetée.”, a-t-il enchainé.
Interrogé lors d’un point de presse tenu à l’issue de la cérémonie de signature de ce contrat, sur les prévisions du marché pétrolier à très court terme, M. Ould Kaddour a indiqué que plusieurs facteurs perturbaient la stabilité de ce marché, citant entre autres les tensions entre les Etats Unis et la Chine et les Etats-Unis et l’Iran, la production américaine de schiste, etc.
Selon lui, toutes ces donnes impactent négativement la stabilité du marché et n’arrangent ni les producteurs ni les consommateurs du pétrole.
A une question sur une éventuelle coopération énergétique avec la Russie, le P-dg de Sonatrach a indiqué que si des opportunités se présentaient dans ce cadre, le groupe, sans nul doute, ne manquera pas de les saisir.

L’impératif de stabiliser la consommation locale en gaz

M. Ould Kaddour a par ailleurs indiqué qu’en 2019, Sonatrach mettra en production deux, voire trois champs gaziers, en attendant l’entrée en production du champ de Touat.
“Sonatrach œuvre à stabiliser la production gazière actuelle estimée à 140 milliards de m3. Mais, ce qui est important est de rationaliser la consommation locale du gaz. Ainsi, il faut mettre en place une stratégie locale pour réussir à stabiliser cette consommation locale de gaz naturel. Et si on arrive à le faire, nos capacités à l’export seront de plus en plus importantes”, a-t-il ajouté.
“On a un mode de consommation de gaz exponentiel. On ne peut pas continuer à consommer autant de gaz et aussi rapidement. Le véritable challenge que nous devons relever est de stabiliser la consommation locale en ce produit énergétique”, a avisé M. Ould Kaddour.
Le P-dg de Sonatrach répondait à une question sur les quantités de gaz exportées par l’Algérie en 2018, jugeant ainsi important de se focaliser plutôt sur un “problème de fond” qui est, en l’occurrence, “comment pouvoir stabiliser la consommation nationale en gaz”.
Dans ce sillage, il a indiqué que l’Algérie, dont la production actuelle de gaz naturel oscille entre 130 et 140 milliards de m3, a exporté en 2018 pour une quantité qui tourne autour de 50 milliards de m3, soit quasiment la même quantité que celle exportée en 2017.
Pour rappel, les chiffres du ministère de l’Energie indiquent que la production actuelle de l’Algérie en gaz naturel est de 130 milliards de m3, répartie entre 50 milliards de m3 destinés à la consommation interne, 50 milliards de m3 réservés à l’exportation et 30 milliards de m3 consacrés à l’activité des puits pétroliers.

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