(Français) Réunion Algérie-Maroc-Tunisie: anticiper le risque de pollution marine aux hydrocarbures

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APS : Mardi, 27 Novembre 2018
ALGER – L’Algérie, le Maroc et la Tunisie ont tenu mardi à Alger une réunion sur les bilans et les perspectives de leur coopération dans le cadre d’un plan d’urgence sous-régional pour se préparer en cas de pollution
marine accidentelle dans la zone de la Méditerranée du Sud-Ouest Pour se préparer à ce type de pollution majeure, les trois pays partenaires se sont s’accordés sur la mise en place de ce plan sous-régional depuis 2005 pour faire face, par exemple, à la pollution engendrée en cas d’accident de navires transportant des hydrocarbures.
Ce qui est susceptible de causer d’importantes pollutions des littoraux.
Cette coopération s’articule autour de formations et d’exercices opérationnelles de simulation entre les forces d’intervention des trois pays.
Intervenant à l’occasion de la 5ème réunion portant sur la mise en oeuvre de ce plan d’urgence, la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatma-Zohra Zerouati, a souligné la pertinence de cette coopération du fait de l’importance du risque de pollution des littoraux des pays de la sous-région.
Pour la ministre, ce type de risque majeur nécessite des actions unifiées et coordonnées des intervenants des trois pays dans cette lutte.
“Cette réunion permet d’obtenir l’ensemble des informations sur les opérations effectuées et la préparation en cas d’accident”, a-t-elle fait savoir, assurant qu’aucun pays ne peut faire face seul à ce type de pollution.
Selon Mme Zerouati, ce risque voit notamment son importance dans le trafic maritime en mer Méditerranée. Il est estimé à 10.000 navires par an, soit 30% du trafic maritime mondial.
De plus, près de 50% des accidents de transport maritime concernent le transport d’hydrocarbures, selon la ministre.
Intervenant lors de cette réunion, le représentant du ministère, Raouf Hadj-Aissa, a énuméré quelques équipements nécessaires dans le cadre de cette lutte.
Il a ainsi cité les écrémeurs, des pompes qui aspirent les nappes d’hydrocarbures flottant à la surface de la mer suite à un accident impliquant un navire de transport d’hydrocarbures. Des barrages flottants destinés à circonscrire cette pollution sur un périmètre donné sont également utilisés.
Par ailleurs, M. Hadj-Aissa a indiqué que parallèlement à cette coopération sous-régionale, des exercices nationaux et locaux sont régulièrement effectués à travers les wilayas côtières du pays.
Ainsi, lors de la période 2017-2018, un exercice national de simulation et 32 exercices au niveau des wilayas côtières du pays ont été effectués.
Ces exercices interviennent dans le cadre du comité national de lutte contre la pollution marine et l’institution de plans d’urgence intitulé “Tel Bahr”, mis en oeuvre depuis 2014.
A noter que la responsabilité d’intervention en mer incombe aux gardes-côtes, tandis-que la protection civile intervient si la pollution atteint les côtes littorales.
Pour rappel, cette réunion se tient les 27 et 28 novembre en cours avec la participation de représentants des trois pays signataires de l’accord et du Centre régional méditerranéen pour l’intervention d’urgence contre la pollution marine accidentelle (REMPEC) .
Des représentants du comité national “Tel Bahr” et de l’Accord RAOMGE (Instrument de coopération scientifique, technique, juridique et administratif entre gouvernements français, monégasque et italien) sont également présents à cette réunion pour présenter leur expérience en matière de lutte contre la pollution marine.

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