(Français) L'industrialisation de l'Afrique passe par des stratégies de développement émanant des Africains

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APS : Mardi, 20 Novembre 2018
ALGER – L’industrialisation et la transformation structurelle de l’économie africaine doivent se traduire par des stratégies de développement conçues par les Africains eux-mêmes,
ont souligné mardi à Alger des experts participant à la 2ème Conférence internationale des ONG africaines membres du conseil économique et social de l’ONU (Ecosoc).
“Il est absolument requis l’implantation d’un nouveau paradigme de croissance en Afrique, propre aux africains, en sortant du modèle en vigueur pour aller à notre lecture”, a expliqué l’expert économique, Mustapha Mekidèche. Plusieurs pays, poursuit-il, ont adopté des plans de développement à l’horizon 2020, 2025, 2030, etc. en pensant qu’il suffit de les mettre en œuvre pour atteindre l’émergence.
Il s’agit, selon lui, de ” stratégies élaborées et vendues par des grandes firmes multinationales de conseil et qui ont une lecture exogène et particulière de l’émergence des économies africaines”.
Ces plans “prêts à porter” ne sont que des “catalogues technocratiques” de solutions pour atteindre l’émergence mais sans se préoccuper des attentes des populations et des élites africaines, note encore M. Mekidèche.
D’ailleurs, les programmes d’ajustement structurel des institutions de Breton Woods, sont des exemples qui montrent clairement les limites des solutions importées de l’extérieur.
L’expert plaide dans ce sens pour un nouveau régime de croissance en Afrique axé sur quatre défis majeurs: sécuritaire, démographique, énergétique, productif et technologique.
Ce nouveau régime permettra de parvenir à une croissance inclusive, robuste et résiliente qui est la seule voie pour réduire la pauvreté, créer massivement de l’emploi et de freiner ou réguler les flux migratoires, avance-t-il.
A ce propos, le représentant du cercle de recherche IMSAF, Moussa Sissoko, a appelé à un modèle ” écolo-numérique” pour transformer l’économie africaine.
Ce modèle doit d’abord prendre en charge la réalité africaine caractérisée par l’ampleur des effets du réchauffement climatique.
“Ce nouveau concept nous donne une autre vision et permet de ne pas s’engouffrer dans un stade que les autres cherchent à quitter”, a estimé ce chercheur malien.
Le modèle “écolo-numérique” s’appuie entre autres sur l’agriculture de précision, l’énergie solaire, l’eau, les fibres optiques et les locomotives vertes pour désenclaver les pays, a-t-il expliqué.
De son côté, le chercheur ghanéen David Tetteh, a mis en exergue l’importance de multiplier les initiatives favorisant la lutte contre le chômage parmi les universitaires afin de faire face à la fuite des cerveaux.
Il a présenté dans ce sillage un projet qui vise à créer des forums académiques dans plusieurs pays africains pour concevoir des projets innovateurs qui bénéficieront d’accompagnement et de financement en contrepartie d’un engagement de financement pour d’autres projets à l’avenir.
Le PDG d'”Algerian for évents and export”, Mohamed Toufik Khiati a mis en valeur des expériences dans le développement de solutions innovantes en Algérie, notamment dans les filières électroniques et industrielles.
“Notre développement est tributaire du renforcement des capacités locaux. Chaque opérateur doit s’imposer d’abord dans son pays” (Khiati)

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