Fight against corruption to take centre stage at 30th AU Summit

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APS : Vendredi, 26 Janvier 2018
ADDIS-ABEBA – Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) se réuniront en sommet les 28 et 29 janvier dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba,
pour débattre de plusieurs sujets qui concernent l’organisation panafricaine, à leur tête, la sécurité, le développement et la lutte contre la corruption, un phénomène qui plombe les économies du continent.
“Vaincre la corruption : une option durable de transformation de l’Afrique, est le thème retenu pour cette 30ème Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement dont les travaux du Conseil exécutif ministériel ont débuté jeudi.
Les dirigeants africains devront discuter des moyens de renforcer la coopération dans divers domaines notamment sécuritaire et économique afin de réaliser les objectifs de paix et développement inscrits dans l’agenda 2063.
Parmi les questions qui seront débattues, figurent la lutte contre la corruption, un phénomène qui a freiné les efforts de développement à l’échelle du continent et a fortement plombé les économies des Etats membres qui malgré les mesures prises n’arrivent pas à endiguer le fléau.
Pour lutter contre ce mal qui ronge les sociétés africaines, les Etats membres ont adopté plusieurs lois anti-corruption, tout en procédant à la ratification des conventions internationales, en plus de la création d’organes de lutte contre la corruption qui sont accompagnées de mesures coercitives et punitives.
Les pays africains en renforçant la coopération multilatérale veulent se donner les moyens de combattre ce phénomène en adoptant plusieurs mesures notamment en veillant à ce que les mécanismes de contrôle dont le cadre institutionnel de lutte contre la corruption, les lois bien faites et des institutions bien conçues aient les capacités d’œuvrer sur le terrain en toute impartialité et transparence.
Renforcer la coopération
D’autres sujets concernant à l’économie, le développement seront aussi abordés par les dirigeants africains qui accordent une grande importance aux projets socio-économiques de l’organisation notamment dans le cadre de l’agenda 2063.
Les Africains se sont fixé comme objectif de renforcer la coopération sur le continent afin d’encourager l’intégration des pays notamment en travaillant en faveur de la libre circulation des personnes et des biens pour impulser une nouvelle dynamique aux échanges entre Etats.
Lors du précédent sommet, les chefs d’Etat ont fait le point sur l’état d’avancement de l’Agenda 2063 de l’UA. L’une des questions qui a particulièrement retenu l’esprit, c’est la mise en place de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC), un chantier qui permettra d’instaurer un marché unique de 1,3 milliard de consommateurs et au sein duquel les produits circuleront et s’échangeront librement.
Le président du Niger, Mahamadou Issoufou, qui a été chargé par ses homologues de chapeauter ce chantier au nom de l’organisation. Selon les estimations de l’UA, ce libre échange permettra, d’ici 2021, de doubler la part du commerce interafricain de 14 à 28% ce qui correspond à un gain annuel de 35 milliards de dollars pour le continent alors que jusque-là le commerce intra-africain ne représente que de 10% de ses échanges.
Paix, sécurité et réformes constitutionnelles
Les questions relatives à la paix et à la sécurité reviennent sur la table à chaque sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine. Ces sujets d’importance capitale pour l’avenir du continent figurent en tête des préoccupations de l’organisation panafricaine, face à cette question et l’urgence de la menace terroriste qui prospère notamment sur la précarité sociale et l’absence de développement.
Il sera notamment question de trouver les moyens pertinents et efficaces permettant de prémunir le continent des menaces à sa stabilité surtout le terrorisme et le crime organisé.
Plusieurs régions en Afrique sont secouées par des crises politiques à l’instar de la RD Congo et de la Centrafrique, au moment ou l’instabilité sécuritaire persiste toujours dans d’autres régions telles la Somalie, le Soudan du Sud, la Région du Sahel et en Libye.
Parmi les sujets brulants, la problématique de la migration clandestine qui touche en premier lieu les pays de la rive méditerranéenne en dépit des efforts des Etats africains à résoudre le problème, ce qui nécessite, estime-t-on, une concertation de haut niveau pour définir les mécanismes de lutte contre ce phénomène dans le respect des droits humains.
Autre sujet qui sera examiné lors du sommet, les réformes institutionnelles et financières de l’Union africaine.En 2016, les dirigeants africains avaient décidé qu’une réforme institutionnelle de l’UA était “urgente et nécessaire” au vu du rôle que l’UA doit jouer dans la supervision et la réalisation de l’Agenda 2063 de l’Afrique pour le développement et la croissance économique inclusive.
Le président rwandais, Paul Kagame, qui doit prendre la présidence tournante de l’Union africaine a souligné que “Les changements qui sont en train de se mettre en place sont cruciaux pour l’avenir de l’Afrique, ajoutant que “l’un des résultats de cette réforme sera la possibilité d’établir des partenariats plus forts et plus productifs entre l’Afrique et les autres continents”.
A ce propos, il a insisté que son pays allait faire de l’intégration africaine sa priorité au cours de son exercice de la présidence tournante de l’Union.

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