Balance in oil markets: Need to give urgent attention to investments

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APS : Jeudi, 21 Juin 2018
ALGER – Le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, a souligné jeudi à Vienne la nécessité d’accorder une “attention urgente” aux investissements pétroliers
sans quoi l’équilibre du marché pourrait “s’avérer être des plus précaires”.
Dans son intervention lors du 7ème séminaire international de l’OPEP, dont les travaux se tiennent depuis mercredi dans la capitale autrichienne, M. Guitouni a également mis en garde contre “un choc d’offre à moyen terme” qu’il y a lieu d’éviter afin de sauvegarder les intérêts aussi bien des pays producteurs que des pays consommateurs, a indiqué le ministère de l’Energie dans communiqué.
Participant en tant que “keynote speaker” dans un panel dédié à la problématique des investissements dans l’industrie pétrolière, le ministre a également mis l’accent sur l’importance que revêt l’investissement pour les pays producteurs et les compagnies pétrolières, mais également, avec acuité, les consommateurs dont les approvisionnements dépendent des investissements consentis.
A ce propos, M. Guitouni a évoqué les préjudices de la volatilité des prix du pétrole en rapport avec le déséquilibre des marchés pétroliers et aggravés par la baisse des niveaux d’investissements dans le monde.
“L’Histoire nous apprend qu’à chaque période caractérisée par des prix bas du pétrole, les investissements se tarissent. En conséquence, une période de prix élevés et de tensions sur les approvisionnements lui succède inévitablement. Cette volatilité extrême est dommageable aussi bien pour les pays producteurs que pour les pays consommateurs”, a-t-il soutenu.
“C’est fort de cette leçon d’histoire qu’en septembre 2016, sous l’impulsion du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, l’Algérie avait œuvré à la conclusion d’un accord, l’Accord d’Alger, pour stabiliser le marché pétrolier et susciter l’émergence de conditions favorables à la reprise de l’investissement pétrolier”, a-t-il rappelé.
Revenant sur les suites données à l’historique accord d’Alger, M. Guitouni a mis en avant le succès remarquable de la Déclaration de Coopération entre les pays OPEP et les pays non OPEP participants, estimant que “les 24 pays signataires ont fait preuve de discernement et de bonne gouvernance, donnant au marché une visibilité remarquable”.
Il a, par ailleurs, salué le respect des engagements de réduction de la production qui a permis au marché de retrouver une situation d’équilibre qu’il n’avait plus connu depuis plusieurs années.
Afin que cet équilibre perdure, le ministre de l’Energie a appelé les producteurs, l’industrie pétrolière et les consommateurs “à capitaliser les effets positifs de la Déclaration de Coopération et d’assurer une transition graduelle afin de consolider la marche en cours vers l’équilibre du marché, et éviter d’affaiblir le résultat des efforts passés”.
“Au cours des quatre (4) dernières années, environ un trillion de dollars d’investissements dans les activités pétrolières et gazières ont été annulés ou différés. C’est considérable”, a martelé le ministre, ajoutant que “le nombre de forages a reculé de plus de 40% dans le monde depuis 2014. Les découvertes d’hydrocarbures réalisées dans le monde ont été divisées par plus de deux par rapport à la période 2010-2013”.
Le partenariat, clé du succès de la stratégie algérienne
Pour illustrer encore l’exigence de booster davantage les investissements, il a expliqué que “même si l’on prenait en compte les réductions des coûts et les améliorations en termes de productivité, le déficit en investissement demeure important et rend difficile la nécessité de faire face au déclin naturel sur les champs en exploitation, annuellement de l’ordre de 3 à 4 millions de baril par jour (mb/j)”.
“Cela est d’autant plus difficile qu’il faille, en plus, répondre à la croissance de la demande mondiale d’environ 1,5 mb/j”, a-t-il relevé, précisant que “ce sont 20 à 25 mb/j, de nouvelle capacité qui seront nécessaires dans les cinq (5) prochaines années”.
Pour pouvoir réaliser le niveau requis d’investissement, M. Guitouni a recommandé la création d’un environnement incitatif des prix du pétrole suffisamment rémunérateurs pour encourager l’investissement”.
C’est d’ailleurs dans cet esprit que le ministre a évoqué les efforts que l’Algérie entreprend pour “poursuivre et intensifier son effort d’investissement, notamment en partenariat, en vue d’augmenter ses réserves d’hydrocarbures pour non seulement répondre aux besoins croissants de son marché intérieur, mais aussi pour conforter sa position de fournisseur majeur de pétrole et de gaz naturel sur les marchés internationaux”.
“Cet effort concerne l’exploration et la recherche pétrolière, l’amélioration de la récupération sur les gisements en exploitation et le développement des secteurs du raffinage et de la pétrochimie”, a-t-il encore expliqué.
Le ministre a enfin mis en avant la stratégie de partenariat avec les compagnies internationales, considérée “comme la clé du succès” et la révision de la législation algérienne en matière d’hydrocarbures dans un proche avenir, “afin de rendre l’Algérie plus attractive en termes d’investissement et d’améliorer les conditions d’accueil pour les entreprises pétrolières internationales”.
“Réduire les coûts, utiliser les technologies les plus modernes et les plus adaptées, simplifier et rendre plus efficients les processus de décision sont parmi les objectifs prioritaires du secteur”, a avancé M. Guitouni.
Pour rappel, le 7ème séminaire international de l’OPEP figure parmi les plus importants forums mondiaux d’experts dans le domaine de l’énergie.
Les ministres des pays membres de l’OPEP et des pays producteurs non membres de l’OPEP se réunissent depuis hier avec de hauts responsables d’entreprises et d’organisations internationales ainsi que des scientifiques et des experts en énergie.
Il y a lieu de noter que M. Guitouni participe également ce jeudi à la 9ème réunion du Comité conjoint de monitoring OPEP et non OPEP (JMMC) à Vienne.
A cette occasion, les ministres membres du JMMC examineront le niveau de conformité des 24 pays OPEP et non OPEP à leurs engagements pris et consignés dans la déclaration OPEP/non OPEP du 10 décembre 2016.
Le JMMC est composé de quatre pays membres de l’OPEP (Algérie, Arabie Saoudite, Koweït et Venezuela) et de deux pays non membres de l’OPEP (Russie et Oman). Le Président de la Conférence (UAE en 2018) assiste également aux réunions du JMMC.
1. Guitouni participera également vendredi, à la 174ème Conférence ministérielle de l’OPEP et à la 4ème réunion ministérielle des pays OPEP et non OPEP, prévue samedi prochain.

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