Algeria’s approach to peace restoration prioritizes dialogue

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APS : Mercredi, 11 Novembre 2015

RIYADH – Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, a affirmé mercredi à Riyadh que l’approche de l’Algérie pour l’instauration de la paix dans le Sahel et dans le monde privilégiait le dialogue “loin de toute ingérence étrangère et ou intervention militaire”.
“Mon pays, convaincu qu’il est de l’importance de consolider la paix et la sécurité dans la région du Sahel et dans le monde, a adopté l’approche privilégiant le dialogue et les procédés pacifiques pour le règlement des crises et conflits régionaux loin de toute ingérence étrangère ou intervention militaire qui, les faits l’ont prouvé, ne font qu’attiser et compliquer la situation”, a soutenu, dans une allocution, le président de l’APN qui représentait le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au 4e sommet monde arabe-Amérique du sud.
“Cette vision s’est révélée porteuse dans le règlement de la crise malienne.
L’Algérie a accueilli la conférence de dialogue inter-malien qui a abouti à une solution politique globale donnant lieu à la signature, par les parties maliennes en conflit, de l’accord de paix et de réconciliation, à Bamako le 15 mai 2015”, a ajouté M. Ould Khelifa.
“Consciente aussi des enjeux sécuritaires de la crise libyenne pour l’unité du peuple libyen et l’intégrité territoriale de son pays et mue par les valeurs de voisinage qui sont les siennes, l’Algérie n’a eu de cesse d’oeuvrer au rapprochement des antagonistes libyens en coordination avec les pays voisins et l’ONU dans le cadre des mécanismes des pays voisins qu’elle a initiés ou à travers les rencontres de partis politiques libyens sous l’égide de l’envoyé spécial onusien”, a-t-il poursuivi.
Après avoir exprimé “la satisfaction de l’Algérie de la formation d’un gouvernement d’union nationale en Libye”, M. Ould Khelifa a souligné la détermination de l’Algérie à “accompagner le nouveau gouvernement libyen et à soutenir le peuple libyen frère pour la réalisation de ses aspirations en termes de liberté et de démocratie”.
“Nous tenons à souligner également notre souci de préserver l’unité, la stabilité et la souveraineté de la Libye”, a insisté le président de l’APN.
Par ailleurs, M. Ould Khelifa a estimé que la réunion se tenait dans “un contexte régional et international aussi critique que complexe dans lequel plusieurs pays arabes sont confrontés à des défis et menaces sécuritaires inédits avec, notamment, l’avancée de l’organisation terroriste dite +Daech+ et son étendue sur de larges espaces de notre région ainsi que l’escalade de la violence extrémiste”.
“Cette conjoncture de crise dangereuse nous interpelle à l’effet d’oeuvrer ensemble et d’intensifier notre coordination en faveur d’une mobilisation solidaire et l’adaptation des outils et mécanismes à même de nous permettre d’éradiquer ce fléau étranger à notre culture et à notre éthique et qui représente une menace à la paix et à la sécurité”, fait-il encore valoir.
Pour lui, “une lutte efficace contre ce fléau passe par le tarissement des sources de financement du terrorisme que sont le trafic de drogue et la demande de rançons”.
“Je voudrais rappeler à cet égard que l’approche de l’Algérie en matière de lutte contre ce phénomène universel dont elle a souffert dans sa chair des années durant, ne se limite pas aux seuls aspects sécuritaire et militaire”, a-t-il dit.
“L’approche de l’Algérie a porté notamment sur la réconciliation nationale qui a permis de sauvegarder l’unité du pays et la cohésion sociale, la lutte contre l’extrémisme par la consolidation des principes de notre référence religieuse nationale qui prône un Islam de modération tout en accordant tout l’intérêt nécessaire aux aspects de développement socio-économique notamment pour ce qui est de la consécration des valeurs sociales et l’égalité des chances”, a-t-il enchaîné.
Le président de l’APN a par ailleurs imputé la recrudescence des menaces complexes qui guettent la région arabe et d’autres cieux de notre monde à l’échec de la communauté internationale, l’ONU en tête, à trouver une solution juste, équitable et globale au conflit arabo-israelien qu’elle s’est contentée de gérer occultant la nécessité pour le peuple palestinien de recouvrer ses droits nationaux inaliénables, notamment l’instauration de son Etat indépendant avec sa capitale El Qods sur les frontières de 1967, conformément à la légalité internationale et aux références de paix”.
A cet égard, il a rendu “hommage au peuple palestinien frère dans sa résistance héroïque face aux agressions systématiques de la tyrannie israélienne”, appelant la communauté internationale à “assumer ses responsabilités dans cette cause juste et à faire pression sur Israël par tous les moyens pour l’amener à cesser immédiatement ses atteintes flagrantes au peuple palestinien sans défense et à ses symboles sacrés et à se plier aux exigences du Droit international”.
Il a saisi l’occasion pour “saluer les positions honorables des pays d’Amérique du sud en faveur des causes arabes justes, en premier lieu la cause palestinienne à travers le soutien à l’accès de la Palestine à l’ONU en tant que membre observateur et en dénonçant les attaques israéliennes contre la Bande de Ghaza et les autres territoires arabes occupés”.
M. Ould Khelifa a souligné “les relations excellentes et historiques” qui lient les pays arabes aux pays d’Amérique du sud et qui sont marquées, a-t-il dit, par la confiance mutuelle et l’étroite coopération bilatérale, notamment au regard des nombreux dénominateurs civilisationnels et culturels communs.
Ces dénominateurs communs permettront de “renforcer la coopération dans les domaines politique, sécuritaire, économique et culturel sur la base du respect mutuel et au service des intérêts commun”, a estimé le président de l’APN.
Pour M. Ould Khelifa, “l’initiative du président Bouteflika de création d’une bibliothèque du monde arabe et de l’Amérique du sud, approuvée par le conseil des ministres des affaires culturelles des pays des deux régions, réuni à Alger en février 2006, s’inscrit dans cette démarche visant à renforcer les liens culturels et à approfondir l’interaction civilisationnelle entre les peuples des deux régions”.
Il a, dans ce contexte, rappelé que l’Algérie accordait un intérêt particulier à la traduction, citant à titre d’exemple la traduction entreprise par le ministère de la Culture de l’ouvrage “La civilisation andalouse au Pérou” de l’espagnol à l’arabe.
Le sommet de Riyad qui “traduit notre volonté commune de hisser nos relations à des niveaux supérieurs” nous permettra de procéder à une évaluation globale, en profondeur et objective des réalisations accomplies depuis le premier sommet tenu à Brasilia en 2005, a précisé M. Ould Khelifa.

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