APS : mercredi, 30 novembre 2016
ALGER – Les intervenants au colloque sur la contribution de l’Algérie à la décolonisation de l’Afrique ont mis en avant le rôle de la diplomatie algérienne dans le règlement des conflits dans le continent africain et son engagement constant en faveur de l’autodétermination des peuples colonisés.
Lors de ce colloque organisé sous le haut patronage du président de la République Abdelaziz Bouteflika en partenariat avec les ministères des Affaires étrangères et des Moudjahidine, l’universitaire Mohamed Yahi a affirmé que l’Algérie a joué un rôle de médiation dans plusieurs conflits régionaux et internationaux.
“La diplomatie algérienne a favorisé la libération des otages américains séquestrés en Iran en 1982 et au règlement du conflit qui opposait l’Irak et l’Iran en 1970 comme elle a contribué à la conclusion de l’accord de paix entre l’Ethiopie et l’Erythrée en 2000”, a-t-il rappelé.
Il a indiqué que la diplomatie algérienne était présente en force dans les foras internationaux notamment aux sommets des G8, G15 et G20 au cours des dernières années.
Ce déploiement s’inscrit en prolongement de l’action de la diplomatie algérienne durant la révolution et au lendemain de l’indépendance particulièrement après son adhésion le 8 octobre 1962 aux nations unies, a-t-il encore soutenu soulignant que l’Algérie a été la première à apporter, en mars 1976, son soutien à la cause sahraouie. L’Etat de Palestine a été proclamée en Algérie, a-t-il encore rappelé.
Vital Balla, de l’association congolaise d’amitié entre les peuples a appelé pour sa part les pays africains à multiplier les efforts pour permettre au continent d’obtenir un siège permanent au conseil de sécurité soulignant la nécessité de combattre le terrorisme et l’immigration clandestine.
Il a lancé un appel aux pays africains à consolider la coopération sud-sud pour faire reculer la pauvreté et le chômage notamment parmi les jeunes.
Un participant de la Tanzanie a salué “le rôle constant de la diplomatie algérienne en temps de guerre et de paix”, précisant que “la guerre de libération nationale constitue un exemple de lutte pour les autres peuples”.
Il a formé, en outre, le voeux que les pays africains “réalisent leur unité”, affirmant qu'”on ne peut parler de l’avenir de l’Afrique sans évoquer l’unité de ses peuples”.
Un autre participant du Ghana, membre de la commission de défense de la Palestine, et membre de l’Organisation du front Polisario a estimé que la liberté des peuples africains dépendait de la liberté du continent, citant à titre d’exemple le Sahara Occidental, dernière colonie en Afrique qui demeure encore sous l’emprise du Maroc qui continue à violer les droits de l’Homme dans les territoires sahraouis.
Il a ajouté que l’Afrique est face à un grand défi, celui de combattre le terrorisme et l’émigration clandestine qui implique la conjugaison des efforts de tous pour construire une Afrique unie et nouvelle, capable de faire face à la pauvreté, à l’ignorance et toutes formes de dépendance”.
Les ministères des Affaires étrangères et des Moudjahidine ont remis des attestations de mérite aux participants étrangers au colloque.
Dans son intervention sur “La dimension africaine de la guerre de Libération dans les chartes de la Révolution”, M. Ameur Rekhila, universitaire, a souligné que la “diplomatie algérienne a puisé ses principes des chartes ayant mené au déclenchement de la guerre de libération, à savoir la Proclamation du 1er Novembre 1954, la plate-forme de la Soummam 1956, le programme de Tripoli (1962), la charte d’Alger (1964) et les chartes nationales de 1976 et 1986”.
Le colloque a été sanctionné par un communiqué final avant que les participants étrangers ne procèdent à la plantation d’un olivier au siège du ministère des Affaires étrangères. Ils ont également visité le musée national du Moudjahid.
