Le transport représente un des piliers fondamentaux du développement durable et de la prospérité de tout pays. Des systèmes de transport efficaces et des réseaux modernes sont donc une nécessité pour le développement économique, le bien-être social, la production à grande échelle, et la préservation de l’environnement.

En Algérie, le secteur du transport connaît une véritable mutation. Un grand nombre de projets ont été réalisés oú sont en phase de réalisation, afin de rendre ce secteur plus performant et plus efficace dans sa contribution dans le développement économique du pays.

Réseau routier

Le réseau routier algérien demeure l’un des plus denses du continent africain, sa longueur est de 112039 km dont 29573 km de routes nationales et plus de 4910 ouvrages d’art. Ce réseau devrait être complété par un important tronçon de 1216 km qui est en voie de réalisation, et qui devrait à terme relier la ville d’Annaba de l’extrême Est jusqu’à la ville de Tlemcen à l’extrême Ouest.

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Le réseau routier algérien est en plein développement grâce au programme de modernisation des autoroutes. Nous citons la réalisation de l’Autoroute Est-Ouest totalisant 1216 km et le lancement prochain des travaux de réalisation de L’autoroute des hauts plateaux de 1020 km
Il existe aussi la route transsaharienne (nord-sud) qui a été promu par le gouvernement pour accroître le commerce entre les six pays traversés par cette route (Algérie, Mali, Niger, Nigeria, Tchad et Tunisie).
Le schéma directeur routier et autoroutier 2005/2025 est le référentiel de développement à court, moyen et long terme des infrastructures routières et autoroutières découlant d’une vision globale et d’une planification stratégique à l’horizon 2025,répartie sur quatre principales phases:
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Source: Ministère des travaux publics
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Réseau ferroviaire

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Le secteur du transport ferroviaire a connu ces cinq dernières années un développement remarquable porté par la volonté des pouvoirs publics de désenclaver les régions éloignées du pays et d’assurer une croissance économique et sociale équilibrée.
Le réseau ferroviaire de l’Algérie est de 4200 km, il connaît depuis peu une électrification au niveau de certains tronçons, ce qui doit conduire incessamment à l’installation de trains à grande vitesse qui devraient relier les villes les plus importantes du pays. Le réseau ferroviaire est géré par la société nationale des Transports Ferroviaires (SNTF). Ce réseau est doté de plus de 200 gares couvrant surtout le nord du pays.
Parmi les projets ferroviaires en cours figurent notamment l’électrification de 1 000 km de voies ferrées, la réalisation de 3 000 km de chemins de fer.
Les régions des Hauts plateaux et du Grand sud constituent la première priorité affichée par les autorités dans ce sens avec une part assez conséquente dans les différents projets inscrits pour le quinquennat qui s’achève en 2014.
A l’horizon 2016/2017, la longueur de ce réseau ferroviaire sera de 12.000 kilomètres.

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Transport aérien
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L’Algérie a développé son secteur du transport aérien de manière à en faire un véritable moyen d’intégration au niveau régional et international. Une enveloppe de 60 milliards de dinars (600 millions d’euros) sera consacrée pour renouveler la flotte d’Air Algérie durant la période 2013-2017. La compagnie aérienne nationale devrait prochainement se doter de trois nouveaux appareils d’une capacité de 150 sièges et renouveler ses trois Boeing 767 actuellement en service. Il est également question de l’achat de deux avions-cargos pour le transport de marchandises.
Durant la saison estivale, Air Algérie a enregistré un taux de progression de son trafic global de l’ordre de 15%. En 2011, les recettes d’Air Algérie étaient de 56 milliards de dinars.
L’Algérie compte 35 aéroports, dont 13 internationaux. Le plus important est l’Aéroport d’Alger avec une capacité, de plus de 6 millions de passagers par an. Air Algérie est la compagnie aérienne nationale, elle domine le marché du transport aérien qui compte depuis son ouverture à la concurrence 8 autres compagnies privées. Elle s’occupe de plusieurs lignes vers l’Europe, l’Afrique, le Canada, la Chine, le Moyen-Orient. Plusieurs compagnies aériennes étrangères ont des vols vers l’Algérie à savoir: Tunis air, Royal Air Maroc, Air France, Air Italie, Aigle Azur, Lufthansa, Turkish Airlines, British Airways.
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Transport maritime
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La Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN) et l’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs sont les acteurs du transport maritime en Algérie. Plusieurs transbordeurs (navire traversier) font la liaison des passagers vers les côtes européennes ainsi que le transport de marchandises à travers le monde.

Le quasi totalité du commerce international est réalisé par la voie maritime, via onze ports de commerce à savoir:

Alger, Oran, Annaba, Skikda, Arzew/Bethioua, Béjaïa, Mostaganem, , Ghazaouet, Jijel,Ténès et Dellys.

À l’exception des terminaux gaziers et pétroliers, il y eut très peu de travaux d’aménagements des infrastructures portuaires.

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Transport urbain
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Métro d’Alger

L’Algérie a vu l’ouverture du métro d’Alger le 31 octobre 2011 d’une longueur de 9 km et desservant 10 stations,  ce dernier fera d’Alger la 1er  ville du Maghreb à être équipée d’un métro souterrain. Son exploitation est assurée par RATP El Djazaïr filiale de la Régie autonome des transports parisiens (RATP) pendant huit ans avec l’Entreprise du métro d’Alger.

L’entreprise du Métro d’Alger a lancée un appel d’offres national et international pour la réalisation des études préliminaires relatives aux extensions de la ligne 1 du métro d’Alger.

L’Algérie vient aussi de lancer un autre projet phare dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, qui est le Métro d’Oran.

 Tramway

Dans le cadre du plan quinquennal (2010-2014), l’Algérie a lancé un autre plan de développement et modernisation du transport en commun urbain ou interurbain circulant sur des voies ferrées, le Tramway.

Le tramway d’Alger est un système de transport en commun desservant l’agglomération d’Alger. En 2012, il a compris une ligne de 16,2 km et 28 stations et il devrait s’étendre sur 23 km et comprendre 38 stations.

Le tramway de Constantine est un projet de transport en commun desservant l’agglomération de Constantine, il est en construction depuis 2008. Les premiers essais techniques du tramway de Constantine ont été effectués en 2012, son tracé comprend une ligne de 9 km et 10 stations.

Le tramway d’Oran est un autre projet de transport en commun desservant l’agglomération d’Oran dont les travaux de construction ont démarré fin 2008, il sera le plus long du pays avec une distance globale de 48 km. Les premiers essais techniques du tramway d’Oran ont été effectués en 2012.

Plusieurs  villes de l’Algérie vont être dotées du tramway  comme Sidi Bel-Abbès,  Batna,  Ouargla,  Mostaganem,  Sétif et Annaba ,il a été procédé dernièrement à l’élaboration d’études techniques de projets de tramways concernant ces six villes du pays et d’autres études appropriées seront entamées pour des projets de tramways dans huit autres wilayas.

Une extension plus importante du métro d’Alger est programmée

Dans le cadre de la modernisation et du renforcement des moyens de transport urbain à Alger et ses environs, et la prise en charge des préoccupations de la population algéroise, une autre extension plus importante est programmée pour le métro d’Alger en vue de former un réseau dense. Il s’agit de l’extension Chevalley-Draria sur 14 km, en passant par Dély-brahim-Chéraga-Ouled Fayet-El Achour.

La création d’un réseau de métro algérien est proposée dans le cadre d’un programme de transport public conséquent élaboré pour assurer une réelle alternative à l’usage de la voiture, en garantissant une offre de transport complète avec des relais entre téléphérique, métro, tramway et bus.

Plus de 6 milliards de dollars ont été mobilisés par l’Etat pour doter les grandes villes algériennes de tramways qui vont renforcer le réseau national de transport public de voyageurs.

 Métro et tramways vont former une boucle de transport pour la capitale

Deux extensions de cette ligne sont prévues. Le premier prolongement ira des Fusillés vers Bir Mourad Rais sur 4,6 km, alors que le second reliera Bir Mourad Rais à Draria pour rejoindre la ligne du métro, formant ainsi une véritable boucle de transport par rail pour la capitale. Les travaux de réalisation des tramways d’Oran et de Constantine connaissent par ailleurs un état d’avancement appréciable.

Trois extensions du tramway d’Oran seront réalisées pour doter la population de cette ville d’un moyen de transport moderne et qui va minimiser son impact sur la circulation routière et leur assurer confort et sécurité.

Le tramway de Constantine, qui s’élancera depuis le stade Benabdelmalek pour aboutir à la cité Zouaghi sur 8 km sera, quant à lui, mis en service en juin 2013. Les travaux d’extension du tramway de Constantine entre la cité Zouaghi et la nouvelle ville Ali Mendjeli sur 9,1 km, seront lancés en janvier 2014.

Les efforts pour doter les autres grandes villes du pays d’un réseau de transport urbain et moderne se poursuivent et de nombreux projets d’introduction de tramway sont inscrits. 14 projets de tramways au niveau national devront été réalisés.

Plus de 10 milliards de DA sont également consacrés par les pouvoirs publics pour la réalisation et la rénovation de téléphériques à Alger, Tizi-Ouzou, Oran et Constantine.

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Stratégie sectorielle
La stratégie sectorielle a pour objectifs de développer l’offre de transport afin de:
  • Satisfaire les besoins de mobilité des personnes et des biens;
  • Améliorer la qualité de service par la réduction des temps de parcours;
  • Répondre aux besoins logistiques des opérateurs économiques;
  • Assurer un développement durable tout en privilégiant l’inter-modalité et l’interconnexion des différents modes de transport.

C’est dans cette perspective que l’état algérien a défini les programmes du secteur des transports pour différentes périodes (1999-2004, 2005-2009, 2010-2014).

A ce titre  une enveloppe budgétaire de 40 milliards de dollars a été  réservée au secteur des transports dans le programme quinquennal 2010-2014 en vue de:

  • Moderniser et d’étendre le chemin de fer: 30 Milliards de dollars;
  • Améliorer le transport urbain avec notamment la réalisation de tramways à travers 14 villes;
  • Moderniser le secteur aéroportuaire.

 

 Ecoles et Instituts de Formation:

  Il existe 32 écoles et instituts de formations dans le secteur du transport à savoir:

  •  Institut Hydrométéorologique
  •  Ecole Technique de Formation et d’instruction Maritimes de Bejaia
  •  Institut Supérieur de Formation Ferroviaire Rouiba -Alger
  •  Institut Supérieur Maritime Tipaza
  •  Ecole Technique de Formation et d’Instruction Maritimes De Mostaganem
  •  Ecole Nationale d’application des Techniques.

Le nombre de projets enregistrés auprès de l’ANDI pour la période 2002- 2013 dans le secteur du transport est de: 29 145 projets.

L’Algérie brigue la domination de la Méditerranée avec son projet portuaire à 3,3 milliards de dollars

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En janvier, l’Algérie a annoncé son projet de développer un port maritime de plusieurs milliards de dollars à El Hamdania, près de la ville de Cherchell, soit un des plus importants projets d’infrastructure depuis son indépendance.

L’installation portuaire de 3,3 milliards de dollars s’étendra sur 2000 ha et sera située à moins de 100 km de la capitale, Alger. Elle devrait plus que tripler la capacité de manutention de fret actuelle de la nation, pour atteindre les 35 millions de tonnes par an. Aujourd’hui, les ports existants d’Alger et de Ténès ont une capacité combinée de 10,5 millions de tonnes par an, selon la presse locale.

Le nouveau port comptera 23 quais avec un débit annuel de 6,5 millions d’équivalents vingt pieds (EVP) et reliera les réseaux ferroviaires et routiers d’Algérie, devenant un centre de transbordement régional et national.

Implication de la Chine

La construction du port, qui se déroulera en deux étapes, sera menée par une joint-venture sino-algérienne, selon un accord signé mi-janvier entre le Ministère algérien des Transports, la China State Construction Engineering Corporation et la China Harbour Engineering Company.

Selon l’accord et conformément à la loi sur l’investissement étranger du pays, les partenaires chinois détiendront 49% du capital et le gouvernement algérien gardera une part majoritaire de 51%.

La construction du mégaprojet devrait prendre sept ans, avec le financement à long terme des coûts de construction assuré par la Chine.

Trajectoire commerciale

Cette collaboration n’est pas surprenante au vu du rapprochement depuis plusieurs années entre la Chine et l’Algérie sur le plan commercial et au niveau des investissements.

Alors que l’Europe demeure le premier marché d’exportation de l’Algérie en 2015, avec en tête l’Espagne, l’Italie et la France, la Chine, quant à elle, a maintenu sa place de premier importateur du pays pour la troisième année consécutive. Depuis une décennie, la Chine développe de plus en plus ses échanges commerciaux avec l’Algérie, avec une forte augmentation des volumes bilatéraux, qui sont passés de 608 millions de dollars en 2003 à 8,3 milliards de dollars comptabilisés en 2014.

La Chine a également participé à certains des plus importants projets d’infrastructure de l’Algérie à date, tels que l’autoroute Est-Ouest de 8 milliards d’euros, qui a été en partie construite par China Railroad Construction Corporation et China International Trust and Investment Corporation.

Plaque tournante chinoise

Le port devrait permettre à l’Algérie de drainer davantage de trafic chinois, alors qu’une compétition bat son plein dans la région pour attirer les activités maritimes du géant asiatique.

China Ocean Shipping Company (Cosco), une des compagnies maritimes chinoises les plus importantes, vise actuellement des ports de l’ouest de la Méditerranée afin de renforcer son rôle dans la région, selon les médias locaux. En 2009, l’entreprise a remporté une concession d’une durée de 35 ans pour exploiter deux terminaux à conteneurs dans le port de Pirée en Grèce, qui est devenu sa plaque tournante régionale pour l’est méditerranéen.

Cosco est actuellement en train de fusionner avec un géant maritime public chinois, la China Shipping Company. Avec un tel rapprochement, les deux entreprises formeront la quatrième compagnie maritime la plus importante au monde, contrôlant environ 8% du trafic maritime mondial.

Concurrence maritime

Le port de Cherchell a le potentiel d’altérer de manière significative les flux du commerce maritime dans l’ouest de la Méditerranée, alors que les ports régionaux, dont Valence, Algésiras et Barcelone en Espagne, et Gioia Tauro en Italie, concourent pour devenir la plaque tournante chinoise de l’ouest de la Méditerranée.

Les autorités du port de Valence, en particulier, vont probablement suivre de très près le mégaprojet algérien. En effet, avec le nouveau projet, les flux de transbordement actuels pourraient dévier vers le sud et d’importants investissements étrangers, qui auraient sinon été destinés à la côte nord de la Méditerranée, pourraient être perdus. Autant de facteurs qui pourraient impacter la levée de fonds et les opportunités de partenariats pour le projet d’expansion portuaire de Valence, dont l’appel d’offres est prévu à la fin de l’année.

Un volume significatif de cargaisons en vrac destinées à terme à l’Algérie font une première escale au port de Valence, qui gère aujourd’hui environ 4,5m d’EVP par an, où elles sont divisées en chargements plus petits pour la suite du transport. Avec de nouvelles installations, une grande partie du dégroupage pourrait ainsi être directement gérée par le nouveau port algérien.

Source: Oxford Business Group