Algeria to the fore at 23rd Maghreb book fair in Paris

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APS : dimanche, 19 février 2017
PARIS – L’Algérie est à l’honneur de la 23e édition du Maghreb des livres, ouvert samedi à l’Hôtel de ville de Paris, une manifestation organisée par l’association Coup de soleil.
A travers ce salon annuel, Coup de soleil veut renforcer les liens entre les populations du Maghreb, quelles que soient leurs origines géographique (Algérie, France, Maroc ou Tunisie), culturelle (arabo berbère, juive ou européenne) ou historique (immigrés ou rapatriés).
L’idée de ce salon, rappelle-t-on, est venue du défunt écrivain algérien Rachid Mimouni, auteur entre autres du ‘‘Fleuve détourné’‘ (Stock, 1982) et ‘‘De la barbarie en général et de l’intégrisme en particulier’‘ (Le Pré au clercs, 1992).
Une foule nombreuse est venue samedi découvrir les nouveautés éditoriales et culturelles produites dans les deux rives de la Méditerranée.
Parmi les 1500 livres répertoriés (édités en France et dans les pays du Maghreb), les organisateurs ont invité 260 de leurs auteurs à venir dédicacer leurs ouvrages, indiquant que près de 130 ont répondu ‘‘positivement’‘, dont 39 d’entre eux viennent spécialement en France pour le Maghreb des livres : 22 d’Algérie, 5 du Maroc, 5 de Tunisie, 6 d’Europe (Allemagne, Belgique, Pays-Bas et Suisse) et 1 du Canada.
Pour l’édition de 2017, qui devra prendre fin dimanche en fin d’après-midi, trois grandes librairies ont été mises en place. Il s’agit de la librairie ‘‘éditions de France’‘, une autre ‘‘éditions du Maghreb’‘ et une dernière ‘‘éditions jeunesse’‘ avec tous les livres publiés en 2016, en langues française, arabe et tamazight, relatifs au Maghreb.
La littérature algérienne est à l’honneur à ce salon, qui existe depuis 1994, avec la présence des livres de 130 auteurs, dont certains sont programmés pour des séances de dédicaces et des entretiens, et un hommage à l’anthropologue Malek Chebel, décédé le 12 novembre dernier à Paris.
Comme dans les éditions précédentes, les organisateurs ont prévu des cafés littéraires, des rencontres, des tables-rondes, un espace pour les revues, un calligraphe, des dessinateurs de presse et des expositions d’artistes du Maghreb.
Lors des cartes-blanches, rencontres et tables-rondes, ils sont 33, universitaires, journalistes et militants, à soumettre aux visiteurs leurs expériences et leurs réflexions.
Georges Morin, créateur en 1985 de Coup de soleil et l’organisateur de Maghreb des livres, a indiqué dans une déclaration à l’APS. Ce natif de Constantine a précisé que toute la production intellectuelle française et maghrébine est présente dans cette édition, ‘‘mais nous mettant le projecteur pour l’Algérie, qui jouit d’une littérature très vivante’‘, soulignant qu’il s’attend à un afflux ‘‘considérable’‘ de visiteurs malgré la période des vacances en France.
Pour sa part, Mouloud Achour, journaliste et auteur algérien, rencontré au salon, a précisé que l’Algérie est présente avec un grand nombre de maisons d’édition et avec tout ce qui est nouveauté en matière de production éditoriale.
‘‘Je suis invité en tant qu’auteur à une séance dédicace de mon livre ‘Un automne au soleil’ (Casbah Editions, 2016). Pour moi, ce n’est pas seulement de signer un livre, mais ce salon m’offre l’occasion de rencontrer des gens, des lecteurs, de croiser des auteurs, tout ce monde de l’édition en France, et tous ceux qui activent pour la présence du Maghreb dans la production éditoriale française’‘.
Interrogé en sa qualité de directeur éditorial de Casbah Editions sur la situation du monde du livre en Algérie, Mouloud Achour a fait remarquer que, malgré les difficultés rencontrées par le passé, ‘‘il y a actuellement des maisons d’éditions qui fonctionnent et des auteurs qui ont fait leur apparition’‘.
‘‘Je pense que les choses se normalisent. Les problèmes en matière d’édition ont toujours existé en Algérie, mais le principal reste celui du lectorat’‘, a-t-il dit, soutenant que le lectorat, quelle que soit sa langue, est ‘‘assez exigu’‘. Il a également évoqué le problème de diffusion de livre où des régions entières du pays ne disposent que d’une seule librairie. Pour lui, l’effort doit être porté sur la diffusion du livre, la densification du réseau de lecture publique et du réseau des libraires, ‘‘à la seule condition d’habituer le public à la lecture’‘.

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