Histoire d’Algérie

L’Algérie antique ou Numidie, a été dominée par le peuple Gétule descendant direct des capsiens ayant émigré au Nord de l’Afrique et créé la célèbre ville de « Icosium ». Terre de Syphax, Massinissa, de Jugurtha, de Takfarinas, de kosseila et de la kahina, elle a été tour à tour occupée par les phéniciens, les maures, les romains, les vandales, les byzantins, les arabes et les ottomans, qui ont laissé leur empreinte dans son histoire riche, révélant toute la confluence de ces civilisations, depuis l’époque romaine qui a vu naître et se développer des villes comme Timgad, Tébessa et Cirta, jusqu’à son islamisation par Okba Ibnu Nafi’. Depuis, elle fut gouvernée alternativement par les califats des omeyyades (Damas) et des abbassides (Bagdad), sous une succession de dynasties arabo-musulmanes telles que les Fatimides, les hamadites, les Rostemides, les Zirides, les almoravides, les almohades et les hilaliens. Cette succession caractérisée par des luttes intestines pour l’accès au trône, conjuguées à la pression de l’essor des puissances espagnole et portugaise, a conduit à des reculs successifs du pouvoir de ces dynasties et à l’émiettement de leur empire en une multitude de principautés, de fédérations ou de ports autonomes, dont celui d’Alger, assiégé en 1516 par l’Espagne, et libéré par les frères Barberousse – corsaires turcs, en 1518. Ce succès valu à Kheir-eddine Barberousse l’accord du Sultan Ottoman – Suleiman le Magnifique – pour placer Alger sous le protectorat Ottoman et l’ériger en Régence, jusqu’en 1830, début de la conquête française.

De la conquête française à l’indépendance

La conquête de l’Algérie par la France trouve son origine dans la dégradation des relations entre les deux pays à partir de 1800, en raison du refus de la France de rembourser sa créance à l’Algérie. En 1827, le Dey d’Alger découvre que la France avait fortifié sans autorisation, l’entrepôt de la Régence d’El Kala, qu’elle avait reçu en concession pour faire du commerce. Il convoque alors le consul français qui ignore sa demande. Le Dey s’emporte et donne un coup d’éventail au consul. Le gouvernement français trouve alors en cela un outrage à la France, et décide d’envahir l’Algérie. Les troupes françaises débarquent le 14 juin à Sidi Fredj, prennent la forteresse d’Alger le 5 juillet 1830, pour annoncer le début de la conquête de l’Algérie.

Ressources naturelles

L’Algérie dispose de richesses naturelles considérables et diversifiées, notamment en hydrocarbures, où elle occupe la 15e place en matière de réserves pétrolières (45 milliards de tonnes en équivalent pétrole pour les réserves prouvées en pétrole), la 18e en matière de production et la 12e en exportation. Ses capacités de raffinage peuvent atteindre 22 millions de tonnes/an. Concernant le gaz, l’Algérie occupe la 7e place dans le monde en matière de ressources prouvées, la 5e en production et la 3e en exportation. Véritable géant énergétique, l’Algérie, forte de 50 % des réserves, de 48 % de la production totale et de l’impressionnant taux de 94 % des exportations de gaz naturel, n’a pas de rivale dans la Méditerranée, où elle est classée premier producteur et exportateur de pétrole et de gaz naturel.
L’Algérie est le troisième fournisseur de l’Union Européenne en gaz naturel et son quatrième fournisseur énergétique total. Outre ces deux richesses, l’Algérie recèle dans son sous-sol d’immenses gisements de phosphate, de zinc, de fer, d’or, d’uranium, de tungstène, de kaolin, etc.

Education et Formation

En Algérie, l’éducation est gratuite et constitue un droit constitutionnel. Pour les enfants entre 6 et 15, elle est même obligatoire et garantie. L’Etat algérien en a fait une priorité, pour laquelle, il consent chaque année, 20 % de son budget et 6,4 % de son PIB.
Le nombre d’enfants scolarisés représente 98% de la population, avec un taux de scolarisation supérieur à85 % des enfants âgés de 6 à 14 ans.
Le pays qui ne comptait que 3000 étudiants au lendemain de son indépendance, enregistre aujourd’hui :

• Un taux d’alphabétisation de 78,8 % pour les hommes et 61 % pour les femmes.
• Prés de 300 000 nouveaux inscrits en cycle supérieur.
• Un taux d’inscription de 75 % de la population en âge de formation chaque année, prés de 7 000 000 inscrits au collège, par an un taux annuel moyen de réussite au baccalauréat de 40%
• Plus de 900 000 inscrits à l’université, par an.

• Prés de 500 000 inscrits en formation professionnelle.

• Plus de 130 000 diplômés universitaires par an.

• Prés de 80 000 diplômés de la formation professionnelle par an.
• 60 établissements universitaires (la première université en Algérie est l’Université d’Alger, fondée en 1879), dont 17 multidisciplinaires, couvrant 41 wilayas et structurés en facultés et instituts pour la prise en charge des activités pédagogiques, scientifiques et de recherche. Les universités se composent de 136 facultés et 09 instituts et les centres universitaires de 70 instituts; soit un total de 215

• 658 établissements de formation professionnelle.

• Dix-huit (18) établissements de recherches.

• 639 laboratoires de recherche.

• 30 510 enseignants permanents.

L’enseignement et la formation professionnelle couvrent presque tous les domaines classiques mais également les filières en relation avec le monde du travail et de l’entreprise, telles que les finances, le commerce, le management, le marketing, les ressource humaines.

Santé

Le système de santé en Algérie est confié au Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière qui gère les soins hospitaliers et de santé dans le secteur public et contrôle les conditions d’exercice dans le secteur privé.

La couverture sociale est gérée par 3 caisses nationales sous la tutelle du Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale, à savoir la Caisse Nationale d’Assurance Sociale des travailleurs salariés (CNAS), la Caisse Nationale de Sécurité Sociale des Non Salariés (CASNOS) et la Caisse Nationale de Retraite (CNR).
Le régime de protection sociale couvre les assurances sociales (maladie, maternité, invalidité, décès, etc.); la retraite; les accidents du travail et les maladies professionnelles; les prestations familiales; l’assurance chômage et la retraite anticipée.
Quelques chiffres concernant le secteur de la santé :
• Infrastructure hospitalière : pour le secteur public, 224 hôpitaux, 31 Etablissements Hospitaliers Spécialisés (EHS),
et 13 Centres hospitalo-universitaires (CHU) pour une capacité d’environ 54 000 lits, 504 polycliniques, 5 368 centres de santé et salles de soins, 515 centre médico-sociaux, 1 121 unités de dépistage et de suivi de santé scolaire, 80 unités de médecine préventive en milieu universitaire, 120 centres de transfusion sanguine et 989 officines de pharmacie.
• Dans le secteur privé, 221 cliniques sont opérationnelles et emploient près de 100% spécialistes, 200 médecins généralistes et 1200 agents paramédicaux pour une capacité d’accueil de 3400 lits.
• Structure relevant de l’Armée : 01 Hôpital Central (HCA), 6 hôpitaux régionaux, 3 polycliniques et 2 cliniques d’accouchement/maternité.
• 50 000 praticiens de santé en activité dont 39% dans le secteur privé.
• 29 % de l’effectif total des spécialistes se concentrent à Alger (32% public et 23 % du privé)
• 1 spécialiste pour 3000 habitants (1 pour 800 à Alger, 1 pour 17000 à Tissemsilt)
• 1 généraliste pour 969 habitants
• 1,88 lit pour 1000 habitants.
• La dépense nationale de santé : 4,1% du PIB.
• La dépense de santé par habitant et par an : 186 USD
• Renforcement des effectifs en 2009 avec 15.000 médecins généralistes, 5.000 médecins spécialistes et 15.000paramédicaux
• 20 millions de personnes affiliées à la sécurité sociale.
• Les besoins annuels futurs cumulés en médicaments, consommables et appareils médicaux s’élèvent à 1,5 milliard USD.
• La production locale couvre moins de 20 % des besoins du marché.
Le programme de développement de la Santé 2005-2009 a permis, entre autres, la réalisation de 65 hôpitaux généraux et spécialisés dont un institut du rein et un institut du cancer, 76 polycliniques, 168 centres de santé, 40 salles de soins, 6centres de contrôle sanitaire aux frontières, 4 centres d’hémodialyse et un institut de formation paramédicale.

Médias

Presse

L’ouverture démocratique et le pluralisme politique institué par la Constitution de février 1989, combinés à une liberté de la presse réelle ont eu pour effets la diversification et l’élargissement du paysage de la presse qui comprend aujourd’hui, plus d’une trentaine de quotidiens et 190 hebdomadaires et revues en langues nationale et française, à prédominante privée. Environ 2 millions d’exemplaires sont tirés par an pour la presse quotidienne.

Radio et télévision

La radio algérienne dispose de plusieurs chaînes nationales ou locales qui diffusent en langues arabe, berbère ou français, des programmes riches et variés. La télévision nationale dirigée par l’Etablissement Publique de Télévision (EPTV), dispose aujourd’hui de cinq chaînes, dont quatre satellitaires, Canal Algérie, A3, A4 et A5. Ces médias audiovisuels étatiques connaissent depuis quelques années une incursion puissante des spots publicitaires.